CCSC section généalogie
Section du club de la CMCAS des Hauts-de-Seine des Industries électriques et gazières

Tableau d'Honneur des Électriciens et Gaziers - 1914-1918

Présentation des Sociétés étudiées

Sont présentés ci-dessous, de larges extraits de l’ouvrage « Centenaire de l’Industrie du gaz en France 1814-1924 », complétés par des informations issues des répertoires EDF-GDF Archives[1].

ENERGIE ELECTRIQUE DU LITTORAL MEDITERRANEEN

En 1884, l'Exposition Universelle de Nice voit s'affronter, dans un concours deux systèmes d'éclairage électrique concurrents : celui de l'Américain Thomas Edison et celui du Russe Jablochkoff.

L'événement donne lieu à la première installation électrique d'importance dans la ville de Nice et le concours est remporté par Edison.

En 1894, la Société du Gaz de Nice qui éclaire déjà les rues de la ville au moyen de bec de gaz, obtient l'autorisation de produire également de l'électricité : la Société du Gaz et de l'Electricité de Nice est créée et construit sa première centrale à l'emplacement actuel des Galeries Lafayette.

Les avenues de la ville sont enfin illuminées selon le système Edison et l'Hôtel Riviera devient le premier abonné.

En 1900, la ville de Nice compte 409 clients alimentés en énergie électrique.

Le tramway de Cimiez bénéficie le premier de la traction électrique et la Compagnie des Tramways de Nice et du Littoral fait construire une usine hydroélectrique en dehors de la ville, à la Mescla, pour l'alimentation exclusive de ses véhicules. C'est le 7 juin 1900 qu'est fondée la première grande société française de production et de distribution d'électricité : l'EELM (Energie Electrique du Littoral Méditerranéen). Celle-ci multiplie les usines hydroélectriques et thermiques et fournit l'industrie naissante tout en alimentant le réseau de tramway, ce qui permet d'électrifier la Côte d'Azur au rythme de la construction des lignes et des ouvertures de voies.

1919, après la première guerre mondiale la production d'électricité et de gaz est soumise à de multiples aléas et est rationnée jusqu'en 1922, c'est la pénurie.

L'EELM ouvre alors de nombreux chantiers pour couvrir les besoins croissants; les centrales de Bancairon et de Lingostière sont mises en service. La situation semble redressée mais le grand Krach économique de 1929 suivi de la seconde guerre mondiale entraîne, à la Libération, la région niçoise à son niveau d'équipement électrique et gazier de l'entre-deux-guerres.

1945, la situation énergétique de la France au lendemain de ce deuxième conflit mondial est à rétablir. Or, le gaz et l'électricité sont produits et distribués par des milliers de petites entreprises réparties à travers le pays : leur manque de coordination et de cohérence, leur but lucratif et leur affaiblissement dû à la guerre, sont des obstacles qui entravent et ralentissent la reconstruction.

1946, à l'initiative de Marcel Paul, Ministre de la production industrielle, le Conseil National de la Résistance propose à l'Assemblée Nationale de créer un grand Service Public : la naissance d'EDF et GDF est officialisée par la loi du 8 avril.

Avec la création des deux grandes entreprises nationales, de nouvelles structures se mettent rapidement en place et un vaste programme de développement est aussitôt engagé. Pour la capitale azuréenne le service public est assuré par le Centre de Nice Ville situé au 24 avenue Notre Dame.

Le transfert vers Électricité de France est réalisé le 21 mai 1946. Les centrales de Ventavon, Le Poët, La Brillane et Le Largue (Villeneuve), Sainte-Tulle, Aix-Verdon, Castillon (Castellane), Bancairon (Clans), Saint-Jean-la-Rivière et Bauma-Negra(Utelle), La Mescla (Malaucène), Plan-du-Var (Bonson), La Siagne (Saint-Cézaire), Entraigues (Le Cannet-des-Maures), La Motte-Pouillette, Leloup, Fontan et La Motte-les-Horts, sont intégrées le 1er novembre 1946 au Groupement Régional de Production Hydraulique Méditerrannée.


[1] Mémoire écrite de l’électricité et du gaz ; Les archives des anciennes sociétés (Tomes 1 & 2).

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